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Aussi tremblante que l'écharpe qui serre son cou, secouée par le vent, les yeux humides, les tissus contractés...le bus prend son temps alors qu'elle prend froid. Comme tous les matins, elle attend sur le banc d'acier de cet arret de bus qui manque de popularité, qui n'offre pas le luxe d'une chaleur inconnue. Les voitures passent en courant d'air, toutes dans la même direction. Conducteurs fatiguées ou pas encore bien reveillés, les radios sont allumées. Elle se lève, frotte ses mains, regarde encore une fois l'affichage des horraires, non pas pour en savoir plus, mais pour ne plus subir de plein fouet le regard indiscret de ses gens pressés, qui défilent devant elle comme on passe devant une vitrine. Rien est à vendre pourtant, hormis peut-être, la vision de cette jupe qui vole un peu trop haut. Ça la gène, le froid et ces curieux, le bus et sa flemme. C'est un matin comme les autres, mais hier, ses jambes étaient couvertes.
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Elle marche sans regarder ses pieds, elle s'amuse avec son reflet, joue à cache cache avec les autres : "Je ne vous vois pas, il n'y a que moi". Musique plein les oreilles, elle donne du rythme à sa vie le temps d'une chanson, elle crée de la magie pour chacun de ses pas et retombe quand sonne la dernière note. C'est un jeu avec le monde ? peut-être ce dit-elle. Une chorégraphie bien répétée parce qu'innée, la danse des automates.
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Je renais sous tes coups,
je comprend enfin pourquoi je suis en vie...pour te faire chier !
Pour que tu puisses encore me frapper.
Je renais sous tes coups, comme tu renais pour me les donner.
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Le temps ne secoule plus,
Je suis bien ici, làbas,
Mes sens y sont disparus,
Je suis bien dans l'au-delà.
Je vois tout, ne connais rien,
Mes pieds y sont si légers.
J'aime quitter le chemin
Du réel où vous restez.
J'embrasse cet univers,
Veux en faire ma verité,
Je n'ai plus besoin d'air,
Regardez moi m'envoler.
Mes souvenirs s'y perdent,
Je revis les bons moments,
Et si quelque chose m'obsède,
J'en rêve amoureusement.
Laissez moi prisonnière
De cette prison dorée.
Une si belle chimère
Que j'appelle "bien aimée"
Un voyage pour l'infini
Vers ce que je n'ose pas,
Ces choses que je me dis
"Jamais tu ne le feras"
Ici, je peux tout faire,
Je deviens virtuose,
Je peux tout sans vous plaire
Ma volonté explose.
Connaître cent fois l'amour,
Mourir pour recommencer,
Réinventer chaques jours,
Et encore m'émerveiller.
Tout est clair quand on y est,
Mais soudain tout disparait.
Je quitte ma bien aimée
Pour venir à vos côtés.
C'est pourquoi sur l'oreiller,
Tous les matins je pleure,
Alors que vous tous pensez
Que mes rêves me font peur.
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Le silence n'est pas pardon,
Il noie mes jours, étouffe mes nuits
Brise mon dos, et touche le fond
De mon bonheur évanouit.
Tes lèvres sans pitié
Ne me donnent plus rien.
Laisse tes yeux crier,
Je comprend ton chagrin.
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