Condamnée à regarder vers l'arrière,

Je n'ais pas la force d'aller vers l'avant.

J'ai perdu tout ce dont j'étais fière,

Toujours autant éreintée par le temps.

Dans la tête et accrochée à mon dos,

C'est le souvenir qui vient tout noircir,

C'est ce regret qui forme mon huit-clos,

J'ai jetté la clé, à moi d'en souffrir.

Il y a un temps, c'était marrant, de faire semblant de ne pas comprendre.

C'était même trés plaisant, de croire qu'on pouvait s'entendre.

Aujourd'hui, c'est troublant de ne plus savoir comment s'y prendre.

Demain ça sera chiant, d'encore vouloir se surprendre.

On se bat pour y croire, on en rêve pour le voir,

on l'imagine avec le coeur et on finit par avoir peur...

peur que ça ne soit que du vent, que ça n'existe pas finalement.

Et un jour ça nous arrive dessus, on en serait presque deçus.

Etouffé par la joie, on finira par dire "Pourquoi moi ?"

C'est la paradoxe de nos vies : on le veux, mais on fuit.

Je le voulais plus que tout,

Et ça tombe dans mes bras,

Mais soudain tout devient flou,

Je ne m'y attendais pas.

C'est idiot, je recule,

J'enlève ce sourire,

Forcement tout bascule,

Il lui reste les souprirs.

A cet instant je me hais,

Je le voulais à mon cou,

Mais je le fais s'envoler,

Cette histoire...ça devient fou.

Je me retrouve seule,

Avec mon égoïsme,

Avec ma grande gueule,

Avec mon pessimisme.